Le « multiplicateur de force » de Conget. — De même que le précédent, ce dispositif se compose, en principe, d’un engrenage additionnel, que le motocycliste peut commander de sa selle lorsqu’il veut réduire le rapport de la transmission entre son moteur et les roues de son tricycle. L’appareil Couget se compose (fig. 72) de deux platines en aluminium formant carter; le pignon du moteur, placé à gauche, est commandé horizontalement au moyen d’un levier. Il est ainsi sous lerouagedu différentiel, laissant ainsi le mécanisme moteur libre sans aucun frottement supplémentaire, ce qui constitue un avantage. Dans cette position, aucun organe du multiplicateur n’est actionné, donc pas d’usure ni de déperdition de force,
En plaçant ce pignon moteur à droite, il s’engage avec la roue de rapport de 1 à 4, en ce moment folle, qu’il entraîne. Sur l’axe de celle-ci se trouve calé un pignon semblable à celui du moteur qui devra tout à l’heure transmettre son énergie à la roue dentée du différentiel. Mais, comme il tourne en sens inverse, on se sert d’un autre pignon qui, actionné par le pignon intermédiaire, transmet le mouvement dans le sens de rotation avant au motocycle.
Lorsque le changement de vitesse est en marche, pour éviter le porte-à-faux, le pignon vient s’appuyer sur un tourillon extérieur en acier; quoique le piguon soit en partie baigné dans l’huile du carter, on a par surcroît de précaution placé un graisseur Stauffer qui n’a son utilité que pour les côtes ayant une grande longueur. Le support de ce tourillon, qui est en aluminium, vient se fixer aux boulons inférieurs du carter du moteur et assure une grande solidité à tout l’appareil. Le graissage automatique est obligatoire pour les fortes et longues rampes. Il suffit donc, avant de monter la côte, sans mettre pied à terre, de lever le pointeau du graisseur pour que réchauffement des organes soit atténué au point de n’offrir aucun ralentissement dans la marche et de permettre ainsi à tout chauffeur de faire des ascensions qu’il croyait impossibles auparavant.
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Changement de vitesse, système Gaillardet. — Ce changement de vitesse est applicable aux petits moteurs de motocycles. L’appareil complet comprend un différentiel, deux vitesses à volonté, une friction automatique, un frein automatique agissant sur la marche avant et sur la marche cieux, s’opère directement lorsque le piston a dépasse le niveau de ces ouvertures. Il en résulte un Bruit effroyable de mitrailleuse emballée, mais réchauffement des parois est victorieusement combattu, et le moteur ne faiblit pas, au moment de donner un effort, par exemple sur une côte. Les résultats sont là pour montrer les avantages de ce dispositif, mais en revanche nous nous demandons comment peut se comporter le piston à rintérieur du cylindre après quelques heures de marche au milieu d’un tourbillon de poussière ? Celle-ci pénètre dans le moteur par les lumières ouvertes et doit faire l’effet d’un émeri de qualité tout à fait supérieure.
Moteurs doubles. — Dans le but d’augmenter la puissance spécifique du moteur à pétrole sans accroître dans les mêmes proportions le poids du mécanisme, beaucoup de constructeurs ont eu l’idée d’associer plusieurs cylindres montés sur un carter commun. Citons les moteurs horizontaux de la Compagnie Henriod (aujourd’hui disparue), de Decauville et bien d’autres encore.
Pour les motocycles, nous citerons, parmi les modèles à deux cylindres qui ont montré quelques avantages, le Sphinx; le Papillon, VAster, enfin le moteur Bourdiaux très remarqué au Salon du Cycle de 1899 et le moteur de course de Buchet, employé par les coureurs Marcellin et Baras.
Le poids des moteurs doubles est d’environ 40 kilogrammes ; leur force peut atteindre 5 chevaux dans de bonnes conditions de refroidissement des parois. On conçoit qu’il faut des bâtis de tricycles extrêmement renforcés enfermés dans un carter en aluminium absolument étanche et roulent constamment dans un bain d’huile..
2° L’entraînement à la grande vitesse se fait par l’embrayage direct de l’arbre du moteur au pignon de la grande roue dentée du différentiel A cette vitesse aucun autre organe n’est entraîné, la transmission du mouvement est donc aussi simple et directe que possible, car elle se trouve exactement dans les mêmes conditions que dans les tricycles sans changement de vitesse ;
3° L’entraînement à la petite vitesse se fait par llnter- niédiaire d’un renvoi commandé directement par un pignon coulissant à carré sur l’arbre du moteur ; ce renvoi transmet le mouvement au pignon de commande de la grande roue du différentiel par un encliquetage à galets par coincement très robuste ne pouvant ni casser ni rater ;
Le passage de la grande à la petite vitesse se fait à coup sûr, sans bruits, sans chocs et sans à-coups, à l’aide d’une seule manette que l’on peut mouvoir aussi lentement ou aussi vite que l’on veut.
L’avantage considérable de cette disposition est que, au moment du changement de vitesse, les deux vitesses, grande et petite, sont embrayées simultanément de sorte que lorsque l’embrayage à la grande vitesse cesse son action, celui de la petite vitesse est en prise et commence à fonctionner après avoir laissé le moteur reprendre sa vitesse normale.
On ne passe donc jamais par le débrayage complet pour passer d’une vitesse à l’autre, ce qui évite l’emballement du moteur au moment d’un changement de vitesse ;
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5° En déplaçant la manette d’une quantité égale à celle du déplacement de la grande à la petite vitesse et dans le même sens, on débraye complètement le moteur, ce qui permet soit de s’arrêter sans arrêter le moteur, soit de mettre le moteur en marche sans entraîner le tri ou le quadricycle, comme cela se fait dans les voitures.
Dèmultiplicateur Delbruch. — Le démultiplicateur Del bruck se fait remarquer et apprécier par son extrême simplicité. Il consiste en une boîte ou carter en bronze d’aluminium, hermétiquement fermée et qui se met en lieu et place du pignon de commande sur l’extrémité conique de l’arbre du moteur. A cet effet, l’axe central de l’appareil est tubulaire et conique et se trouve maintenu en position par un écrou tubulaire qui pénètre dans .l’intérieur de l’axe du démultiplicateur pour saisir l’extrémité de l’axe du moteur.
L’appareil contient une série d’engrenages tournant dans un bain d’huile. Un simple mouvement de bascule commandé par une manette fixée sur le tube horizontal du tricycle un peu en arrière des manettes de carburation, permet de passer de l’uiie à l’autre vitesse, la position intermédiaire donnant le débrayage. Un graisseur compte-gouttes perfectionné avec cadran régulateur assure le graissage constant des axes de rotation. L’huile est amenée par un conduit dans l’intérieur des axes qui sont creux. Dans ces conditions le démultiplicateur fonctionne sans effort et sans bruit; il est absolument silencieux.
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Les points essentiels qui distinguent le système Delbruck des autres systèmes sont les suivants : lieu et place du pignon de commande dans l’espace de quelques minutes et cela sans apporter la moindre modification au tricycle. Il peut être enlevé avec la même facilité, le tricycle se retrouvant alors dans son état normal.
CHAPTER VII
PETROL TRICYCLES AND QUADRICYCLES
Conget's "force multiplier". - In the same way the previous one, this device consists, in principle, of an additional gear, which the motorcyclist can control from his saddle when he wants to reduce the transmission ratio between his motor and the wheels of his tricycle. The device Couget is made up (fig. 72) of two aluminum plates housing; the motor pinion, placed on the left, is controlled horizontally by means of a lever. It is so under the differential gear, thus leaving the driving mechanism free without any additional friction, which is an advantage. In this position, no organ of the multiplier is not activated, so no wear or loss of force,
By placing this motor pinion on the right, it engages with the 1 to 4 ratio wheel, at this crazy moment, that it drives. On the axis of this one is wedged a pinion similar to that of the engine which will soon have to transmit its energy to the gear wheel of the differential. But, as he turns in the opposite direction, another pinion is used which, actuated by the intermediate pinion, transmits the movement in the forward direction of rotation to the motorcycle.
When the gear change is in operation, to avoid overhang, the pinion rests on an external steel journal; although the pin is partly bathed in the oil of the crankcase, one has in addition of precaution placed a Stauffer lubricator which is useful only for long ribs. The support of this trunnion, which is made of aluminum, attaches to the lower bolts of the motor housing and ensures great solidity to any the device. Automatic greasing is mandatory for steep and long ramps. It is therefore enough, before going up the coast, without dismounting, to raise the needle of the lubricator so that the heating of the organs is attenuated point of offering no slowdown in walking and to allow any driver to make ascents that he previously thought were impossible.
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Gear change, Gaillardet system. — This gear change is applicable to small motorcycle engines. The complete device includes a differential, two speeds at will, an automatic friction, an automatic brake acting on the forward gear and on the sky gear, operates directly when the piston exceeds the level of these openings. The result is an appalling noise from a packed machine gun, but the heating of the walls is victoriously combated, and the engine does not weaken, when giving an effort, for example on a hill. The results are there to show the advantages of this device, but on the other hand we wonder how can the piston behave inside the cylinder after a few hours of operation in the middle of a whirlwind of dust? This enters the engine through the open ports and should have the effect of a very high quality emery.
Dual motors. — In order to increase the specific power of the petroleum engine without increasing the the same proportions the weight of the mechanism, many manufacturers had the idea of combining several cylinders mounted on a common housing. Let us mention the horizontal motors of the Compagnie Henriod (now defunct) of Decauville and many more.
For motorcycles, we will mention, among the models with two cylinders which showed some advantages, the Sphinx, La Papillon, the Aster, finally the Bourdiaux engine which drew considerable attention at the Salon du Cycle of 1899 and the racing engine de Buchet, employed by riders Marcellin and Baras.
The weight of the dual motors is approximately 40 kilograms; they can achieve 5 horsepower in good wall cooling xxx conditions. It is understood that extremely reinforced tricycle frames are needed enclosed in an absolutely watertight aluminum casing and run constantly in an oil bath.
2° The drive at high speed is done by the direct clutch of the motor shaft to the pinion of the large gear of the differential At this speed no other organ is not driven, the transmission of the movement is therefore as simple and direct as possible, because it is exactly the same conditions as in tricycles without shifting;
3° Training at low speed is done by inter-middle xxx of a transmission controlled directly by a pinion sliding square on the motor shaft; this referral transmits the movement at the control pinion of the big wheel of the differential by a ratchet with very robust wedging rollers that cannot break or miss;
The change from high to low speed is done suddenly safe, without noise, without shocks and without jolts, using a only joystick that can be moved as slowly or as fast as you want.
The considerable advantage of this arrangement is that, timing of the gear change, both gears, large and small, are engaged simultaneously so that when the high-speed clutch ceases its action, that of the low gear is in gear and starts running after allowing the engine to return to normal speed.
So we never go through the complete disengagement for change from one speed to another, which avoids racing engine when changing gear;
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5° By moving the joystick an amount equal to that moving from high to low speed and in the same direction, the motor is completely disengaged, which makes it possible either to stop without stopping the engine, or to start the engine without driving the tricycle or quadricycle, as is done in cars.
Demultiplier Delbruch. — The Delbruck multiplier stands out and is appreciated for its extreme simplicity. It consists of a box or casing in aluminum bronze, hermetically sealed and which is put in place of the drive pinion on the tapered end of the shaft of the motor. For this purpose, the central axis of the device is tubular and conical and is held in position by a tubular nut which penetrates inside the axis of the reducer to grip the end of the motor shaft.
The device contains a series of gears rotating in an oil bath. A simple rocking movement controlled by a lever fixed on the horizontal tube of the tricycle a little behind the carburetor levers, allows to switch from idle to the other gear, the intermediate position giving the release. Advanced drip oiler with regulator dial ensures constant lubrication axes of rotation. The oil is led through a conduit into the interior of the axes which are hollow. Under these conditions the gear reducer works effortlessly and quietly; it is absolutely silent.
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The essential points that distinguish the Delbruck system from other systems are location of the drive pinion in the space of a few minutes and this without making the slightest modification on the tricycle. It can be removed with the same ease, the tricycle then finding itself in its normal state.